Cet élan s'est néanmoins tassé depuis, le prix du métal précieux reculant à 2460 dollars.
Cette nouvelle hausse s'explique principalement par une demande de valeurs refuges «dans un contexte d'inquiétude croissante quant à une éventuelle guerre totale entre Israël et l'Iran», si Téhéran frappait Tel Aviv en représailles à l'assassinat récent d'alliés de Téhéran, note l'analyste Ricardo Evangelista chez Activtrades.
Si une telle action se produisait, une demande accrue d'actifs refuges comme l'o, est à prévoir, ajoute-t-il.
Aux Etats-Unis, les données sur l'inflation américaine attendues mercredi auront également un impact sur le cours du métal précieux. «Une confirmation du ralentissement de la hausse des prix donnerait à la Réserve fédérale une plus grande marge de man½uvre pour réduire les taux d'intérêt, ce qui entraînerait probablement une baisse des rendements des bons du Trésor et un affaiblissement du dollar, favorisant ainsi les prix de l'or», explique M. Evangelista.
«Inversement, des nouvelles décevantes sur le front de l'inflation pourraient introduire des risques de baisse pour le métal précieux.»
Baisse de la Fed pas acquise
Une baisse des taux d'intérêt de 50 points de base donnerait «sans doute un coup de pouce supplémentaire au cours de l'or», estiment pour leur part les analystes de BNP Paribas. Ils relèvent toutefois que la gouverneure de la Réserve fédérale (Fed), Michelle Bowman, a déclaré samedi qu'elle voyait toujours des risques à la hausse pour l'inflation et une vigueur persistante du marché du travail, «ce qui indique qu'elle pourrait ne pas être prête à soutenir une baisse des taux d'intérêt en septembre», selon eux.
«Les investisseurs dans l'or espèrent également que la réunion de la banque centrale à Jackson Hole, aux Etats-Unis, du 22 au 24 août, donnera une indication sur la future politique monétaire américaine», disent-ils.
Pour les économistes d'UBS, l'or continue de représenter «une opportunité intéressante» dans un contexte d'inquiétudes sur la polarisation géopolitique, de déficit budgétaire américain et de réduction plus agressive des taux d'intérêt de la Fed.
Ils prévoient que le métal précieux atteindra les 2600 dollars «d'ici la fin de l'année, grâce à la forte demande des banques centrales, des ETF et des flux de valeurs refuges.»