L'annonce implique notamment l'abandon de son projet de gros SUV électrique, qui ne connaîtra au final qu'une version hybride, précise le groupe, ce qui entraîne une charge comptable supplémentaire de 400 millions de dollars et des dépenses additionnelles de l'ordre de 1,5 milliard de dollars, qui apparaitront sur les résultats de ce trimestre.
Dans l'immédiat, le groupe annonce la sortie d'un véhicule professionnel électrique en 2026, puis de deux SUV en 2027.
Ford explique sa stratégie par la volonté de se concentrer sur les véhicules «à un prix moins élevé et avec une meilleure autonomie».
«Nous avons beaucoup appris, en tant que numéro deux américain sur les véhicules électriques, sur ce que veulent les clients, ainsi que sur ce que cela demande pour être parmi les meilleurs tout en étant rentables», a justifié le PDG du groupe, Jim Farley, cité dans un communiqué.
Afin de réduire ses coûts, Ford a également annoncé revoir ses approvisionnements en batteries pour ses véhicules, avec notamment le transfert de son unité de production commune avec le sud-coréen LG, depuis la Pologne vers le Michigan. L'usine fournit les batteries équipant la Mustang Mach-E.
Sa co-entreprise BlueOval, avec un autre groupe sud-coréen, SK, va par ailleurs fournir les batteries électriques pour ses véhicules actuels et à venir, avec une production, là encore, installée aux Etats-Unis.
L'annonce a été bien accueillie par les marchés, le titre Ford prenant 1,83% à 3,62 dollars mercredi à 09H30 (13H30 GMT) à Wall Street.
Elle tombe également après la publication de résultats trimestriels décevants, fin juillet, du fait d'une baisse de son résultat net liée en particulier à des pertes de l'ordre de 5 à 5,5 milliards de dollars de sa branche véhicules électriques.
Entre avril et juin, le chiffre d'affaires du groupe a atteint 47,81 milliards de dollars (+6,35% sur un an), profitant du volume record de ventes de fourgons commerciaux Transit et de la nouvelle gamme des pick-up F-Series.
Comme le reste du secteur, Ford est victime d'une croissance moins forte qu'espérée de la vente de véhicules électriques aux Etats-Unis, malgré d'importants investissements en la matière.