Le renforcement de la croissance de l'activité globale a en grande partie reflété un retour à l'expansion en France, où l'activité a enregistré en août sa plus forte progression depuis près d'un an et demi, Jeux olympiques obligent, selon S&P Global.

«Cet élan a toutefois peu de chance de se prolonger dans les prochains mois», a souligné Cyrus de la Rubia, Chef économiste auprès de la Hamburg Commercial Bank, partenaire de S&P Global.

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L'indice, calculé sur la base de sondages d'entreprises, est remonté à 51,2, contre 50,1, en juillet, son plus haut niveau depuis trois mois, mais le niveau des nouvelles commandes a continué à baisser. Un chiffre situé au-dessus de la barre de 50 signale une croissance de l'activité, tandis qu'un chiffre en deçà reflète une contraction.

«À première vue, les dernières données PMI HCOB nous apportent une bonne surprise : la croissance de l'activité s'est accélérée dans la zone euro en août», a relevé M. de la Rubia. «Une analyse plus approfondie révèle toutefois que les données ne sont pas aussi positives qu'elles n'y paraissent», a-t-il ajouté.

Le tableau n'est en effet pas le même selon les domaines d'activité. Le secteur manufacturier reste ainsi «embourbé dans la récession», quand celui des services semble croître à «un rythme soutenu», relève S&P Global.

Le volume global des nouvelles commandes dans le secteur privé de la zone euro a ainsi diminué pour un troisième mois consécutif, le rythme de la contraction n'ayant que très légèrement ralenti par rapport à juillet. Et la faible augmentation des nouveaux contrats dans le secteur des services n'a pas suffi à compenser la plus forte baisse des nouvelles commandes depuis la fin de l'année 2023 dans le secteur manufacturier, ajoute le communiqué.

La faiblesse de la demande a par ailleurs incité les fabricants de la zone euro à réduire leur activité achats au cours du mois, celle-ci ayant diminué à un rythme soutenu, le plus marqué depuis quatre mois, relèvent encore les experts de S&P Global.

Par pays, le tableau est également très disparate. A la différence de la France, la conjoncture est en revanche restée faible en Allemagne, où l'activité globale a diminué pour un deuxième mois consécutif, et à un rythme plus marqué que le mois précédent. Dans le reste de la région, la croissance s'est maintenue.