Le fabricant de l'iPhone a construit son succès en partie sur son écosystème fermé, avec des outils ultra compatibles entre eux sur différents appareils. Les utilisateurs ne peuvent que difficilement contourner l'App Store pour télécharger des applications mobiles via d'autres plateformes.
«Les applications App Store, Messages, Camera, Photos et Safari pourront être supprimées pour les utilisateurs de l'UE», a indiqué Apple sur une page en ligne d'aide aux développeurs. «Seules les applications Réglages et Téléphone ne pourront pas être supprimées».
Les utilisateurs européens d'iPhone ou d'iPad pourront en outre gérer les paramètres par défaut des navigateurs, de la messagerie, des appels téléphoniques et d'autres fonctions, selon Apple.
Amende salée
Depuis l'entrée en vigueur du règlement sur les marchés numériques (DMA) il y a un an, Apple et les autorités européennes sont engagées dans un bras de fer rythmé par des procédures et des menaces.
«Les règles de l'App Store enfreignent le DMA, elles empêchent les développeurs d'applications d'orienter les consommateurs vers des canaux de distribution alternatifs pour des offres et du contenu», a estimé Bruxelles dans un «avis préliminaire» en juin, après une enquête.
Si ces conclusions préliminaires étaient confirmées et si la firme américaine ne modifiait pas l'App Store d'une manière jugée satisfaisante par l'UE, elle pouvait écoper d'une amende allant jusqu'à 10% de son chiffre d'affaires mondial, soit plus de 30 milliards d'euros sur la base des ventes de l'an dernier, et même jusqu'à 20% en cas d'infraction répétée.
Apple a longtemps défendu son écosystème fermé au nom de la sécurité, affirmant que l'ouvrir serait l'exposer au risque d'infiltration par des programmes piégés, compromettant la confidentialité des données des utilisateurs.