Depuis plusieurs trimestres, le géant veveysan de l'alimentation publie des chiffres décevants, ce qui s'est traduit par une évolution négative du cours de l'action. Lors d'une conférence téléphonique vendredi, son président, Paul Bulcke, a toutefois refusé de confirmer que c'était ce qui avait motivé le changement.

De concert, Paul Bulcke et Laurent Freixe ont souligné la nécessité d'améliorer la performance et de gagner des parts de marchés. «Je me concentre sur la croissance organique» en mettant l'accent sur les catégories de produits à fort potentiel, même si des acquisitions sont envisageables, a souligné le nouveau patron qui prendra ses fonctions dès le 1er septembre.

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Des investissements seront nécessaires tant dans la recherche et le développement que dans la productivité. Laurent Freixe prévoit en outre d'accélérer la transition numérique, une tâche colossale au vu de la complexité du groupe. «Nous sommes à la fois le groupe le plus global et le plus local au monde.»

Interrogé sur les objectifs financiers pour 2024 et 2025, Paul Bulcke a botté en touche. «Le but de cet entretien n'est pas de commenter nos prévisions», plutôt d'expliquer les raisons de ce changement à la tête du groupe, a-t-il balayé.

La veille, Nestlé prenait tout le monde de court en annonçant le départ soudain de son directeur général Mark Schneider, nommé en 2016 alors qu'il était aux commandes du spécialiste des dispositifs de dialyses Fresenius.

Encore sous le coup de la surprise et face à l'ampleur de la tâche qui attend le nouveau patron, les marchés sanctionnaient le titre. Vers 10h00, la nominative dégraissait de 2,3% à 87,35 francs, pesant de tout son poids sur un SMI en repli de 0,28%.