Dans une injonction rendue publique mercredi, le juge Alexandre de Moraes, du Tribunal fédéral suprême (STF), a ordonné à M. Musk d'indiquer «dans les 24 heures le nom et la qualité du nouveau représentant légal de X» au Brésil sous peine de «suspension immédiate des activités du réseau social».

Le 17 août, Elon Musk avait annoncé la fermeture des bureaux de X au Brésil, tout en laissant le service disponible pour les utilisateurs brésiliens.

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Il accuse le juge Alexandre de Moraes d'avoir menacé d'arrestation son représentant légal au Brésil en cas de non-respect de ce que le réseau social considère être des décisions de «censure» visant à bloquer certains contenus.

«Si nous avions accepté la censure secrète (illégale) d'Alexandre de Moraes et les demandes de transfert d'informations privées, nous n'aurions pu expliquer nos actions sans avoir honte», avait affirmé M. Musk.

Au nom du combat contre la désinformation, le juge a ordonné ces dernières années le blocage des comptes de figures influentes des mouvements ultra-conservateurs brésiliens. Et ce en particulier depuis les tentatives de partisans de l'ancien président Jair Bolsonaro, admirateur d'Elon Musk, de discréditer le système de vote électronique lors de l'élection remportée par Luiz Inacio Lula da Silva en 2022.

En avril, X avait admis que les utilisateurs de plusieurs comptes bloqués avaient réussi à contourner les restrictions. Elon Musk fait également l'objet au Brésil d'une enquête judiciaire dans l'affaire des «milices numériques», soupçonnées d'avoir utilisé de l'argent public pour orchestrer des campagnes de désinformation en faveur de M. Bolsonaro et de ses proches.