«Je suis vraiment impressionnée par la technologie» de ce barrage-poids, a indiqué à Keystone-ATS le chef du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC). «Je connais son importance pour la Suisse et aujourd'hui je suis très ému d'être ici».

Alors que la population a accepté en juin la loi sur un approvisionnement sûr en électricité reposant sur des énergies renouvelables par quasiment 70 % des voix, Albert Rösti a estimé que «la Suisse a besoin de plus d'ouvrages» comme celui de la Grande Dixence. Le plus grand lac de retenue de Suisse, qui récolte les eaux de 35 glaciers valaisans, produit quelque 2 milliards de kilowatt/heure (kWh) chaque année.

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Recours pointés du doigt

Pour le conseiller fédéral, il faut maintenant investir dans les 16 projets hydroélectriques (huit se trouvent en Valais) ayant droit à des procédures facilitées. «Or parmi ces projets, plusieurs sont déjà menacés en raison d’oppositions» qui retardent le processus, a-t-il regretté, faisant référence aux recours contre le projet du Gornerli, du Trift et du rehaussement du Grimsel dans le canton de Berne.

L'UDC en a profité pour défendre le Gornerli, plus grand des seize projets, qui permettrait de transférer 650 millions de kWh d’électricité de l'été vers l'hiver en utilisant les installations existantes de la Grande Dixence. Il permettrait aussi de protéger contre les crues Zermatt et plus largement tout le Mattertal.

A voir si le renouvelable suffira

La commune d'Hérémence et de la société Grande Dixence SA, à l'origine de la venue du conseiller fédéral, ont profité de cette visite pour lui présenter un projet photovoltaïque alpin qu'elles souhaitent développer dans la combe de Prafleuri, une ancienne carrière exploitée lors de la construction du barrage. L'installation est l'une de celles qui espèrent obtenir les subventions promises par la Confédération dans le cadre de la loi fédérale sur l'énergie Solar Express.

A court et moyen terme, le solaire, l'éolien et l'hydraulique sont les seuls moyens de renforcer notre approvisionnement énergétique, a encore souligné Albert Rösti. «A long terme, il faudra voir si le renouvelable suffit ou s'il faut investir dans d'autres technologies», a-t-il ajouté.