Le ministre irakien de la Défense, Thabet al-Abbassi, et l'ambassadeur de France, Patrick Durel, ont assisté à la signature de l'accord par un représentant d'Airbus Helicopters et un général de l'armée de l'air irakienne au ministère de la Défense dans la capitale irakienne Bagdad.
Arnaud Montalvo, directeur de la région Afrique Moyen-Orient chez Airbus Helicopters, a assuré à l'AFP que l'accord portait sur la livraison de 12 hélicoptères de type H225M, qui seront remis à l'Irak dès début 2025 mais s'échelonneront sur plusieurs mois.
Le montant du contrat n'a pas été rendu public.
«La signature d'aujourd'hui est le résultat d'échanges anciens et de discussions entre le président de la République, Emmanuel Macron, et le Premier ministre, Mohamed Chia Al-Soudani. On ne peut que se réjouir qu'aujourd'hui on aboutisse à ce résultat, qui va permettre à l'Irak de renforcer ses capacités et (...) sa souveraineté», a déclaré l'ambassadeur de France, Patrick Durel, lors d'une brève allocution à l'issue de la signature.
En janvier 2023, lors d'un déplacement à Paris, le chef du gouvernement irakien avait tenu des discussions avec des représentants des groupes français Thales et Dassault mais aussi de l'avionneur européen Airbus, pour une potentielle acquisition par Bagdad de radars, d'avions de combat Rafale ou encore d'hélicoptères militaires.
La France et l'Irak soulignent régulièrement vouloir renforcer leur coopération bilatérale de défense. La France déploie en Irak des troupes engagées au sein d'une coalition internationale antijihadiste, emmenée par Washington pour lutter contre le groupe jihadiste État islamique (EI).
L'Irak a proclamé sa «victoire» contre l'EI fin 2017. Mais des cellules jihadistes restent actives dans le pays et continuent d'attaquer sporadiquement l'armée et la police, particulièrement dans les zones rurales et reculées.
Réclamant une «fin de mission» de la coalition internationale, Bagdad souhaite progressivement remplacer cette coalition en consolidant ses partenariats bilatéraux dans le domaine militaire.
Les autorités irakiennes assurent que les services de sécurité irakiens sont aujourd'hui capables de mener seuls la bataille contre l'EI, estimant que le groupe est désormais affaibli et ne représente plus la même menace qu'auparavant.