Au total, 82% des entreprises de la bande de Gaza ont été endommagées ou détruites. Les chiffres sont similaires, peut-être même encore pires, pour les biens agricoles, a ajouté ONU Commerce et Développement (CNUCED) dans son rapport.

Sur l'ensemble de l'année dernière, le PIB a reculé de près d'un quart. Au milieu de cette année, l'économie se trouvait à moins d'un sixième de son niveau de 2022.

Tous les territoires affectés

La situation est «sans précédent», selon l'agence onusienne. «Le PIB s'effondre, la pauvreté est répandue et le chômage augmente», a estimé devant la presse l'un de ses responsables. «Il faudra des décennies et des dizaines de milliards de dollars ou même davantage» pour rétablir la bande de Gaza, a renchéri un autre membre de l'agence onusienne. Tous les territoires palestiniens sont désormais affectés.

Contenu Sponsorisé
 
 
 
 
 
 

En Cisjordanie, l'extension de colonies, la confiscation de terres, la démolition d'infrastructures ou les violences ont aussi largement affecté l'économie. Avec un ralentissement de près de 20% en fin d'année dernière, le PIB a reculé d'environ 2%, alors que les prévisions anticipaient avant le conflit une avancée de 4%.

Celui par habitant a lui diminué de 4,5%. Au total, presque toutes les entreprises ont fait face à un recul de leurs affaires et environ 43% ont été contraintes de couper des postes. Plus de 300'000 emplois ont été perdus en Cisjordanie, faisant passer le chômage de 13 à plus de 30%. Le territoire a perdu 25,5 millions de dollars chaque jour.

Progression rapide de la pauvreté

Pour toute la population palestinienne, la pauvreté a augmenté. Il y a deux ans, un tiers d'entre elle était en insécurité alimentaire ou en insécurité alimentaire grave, ajoute également le rapport de l'agence onusienne. Actuellement, la pauvreté affecte presque tous les habitants de la bande de Gaza et elle progresse rapidement en Cisjordanie.

Autre problème, l'aide internationale au gouvernement palestinien est tombée l'année dernière à un plus bas, à 358 millions de dollars. Depuis le massacre du 7 octobre, les déductions fiscales retenues par Israël sur l'enveloppe palestinienne ont augmenté, rendant encore plus difficiles les ressources pour celui-ci et étendant le déficit. Près d'1,5 milliard de dollars ont été retenus en cinq ans.

Cette situation a affecté les salaires des fonctionnaires, le paiement de l'intérêt de la dette, alors que celle-ci a augmenté, ou également les prestations pour la population. Le rapport appelle la communauté internationale à soutenir l'économie palestinienne. Il faut notamment débloquer les recettes retenues par Israël, augmenter l'assistance et prévoir un plan de relance pour les territoires palestiniens, affirme-t-il également.