La détonation s'est produite, selon des témoins, alors que les victimes tentaient de collecter du carburant qui s'écoulait du camion-citerne accidenté dans l'arrondissement de Miragoâne, dans le sud-ouest du pays.

Le Premier ministre par intérim, Garry Conille, a convoqué une réunion d'urgence à la suite de ce drame, a indiqué à l'AFP Emmanuel Pierre, responsable national de la Protection civile.

D'après ce responsable haïtien, d'autres corps calcinés ont été découverts dans la soirée près du lieu de l'explosion, faisant grimper le bilan de 16 à 24 tués. Une quarantaine de personnes ont été blessées, dont la moitié très grièvement.

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Dix-neuf sont des grands brûlés, qui devaient être transférés vers des hôpitaux spécialisés de la capitale Port-au-Prince grâce à un vol co-organisé par le ministère de la Santé publique et l'ONG Médecins sans frontières (MSF). Mais six seulement ont pu être évacués samedi soir, a précisé M. Pierre.

Les autres, brûlés à 80%, sont intransportables et doivent être soignés sur place, à l'hôpital Sainte Thérèse de Miragoâne. Il s'agit d'une ville portuaire située à une centaine de kilomètres de Port-au-Prince.

Le 5 septembre, le ministre américain des Affaires étrangères Antony Blinken avait insisté sur la nécessité pour les responsables haïtiens de s'engager rapidement sur la voie des élections, lors d'une rare visite sous très haute sécurité dans ce pays en crise multidimensionnelle profonde et ravagé par la violence des gangs.

Il avait annoncé une nouvelle tranche d'aide humanitaire de 45 millions de dollars en faveur d'Haïti en exhortant d'autres pays à contribuer au financement de la force internationale attendue depuis des mois dans le pays.