Une responsable du mouvement «Fridays for Future», à l'initiative des manifestations, s'est dite inquiète d'un «retour en arrière» des politiques climatiques.
Selon l'organisation, plus de 75'000 personnes au total ont participé aux rassemblements qui se sont tenus dans plus d'une centaine de villes, dont Berlin, Bonn ou Munich.
L'Allemagne est depuis cinq ans l'une des places fortes du mouvement «Fridays for future» et de ses «grèves pour le climat» qui ont vu descendre dans la rue près d'un million et demi de manifestants au plus fort des mobilisations.
Dans les différents cortèges vendredi, les manifestants ont appelé le gouvernement du chancelier Olaf Scholz à abandonner le pétrole, le charbon et le gaz et à mettre fin aux investissements dans les combustibles fossiles.
«Sauvons notre avenir»
Certains brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Sauvons notre avenir» ou «La crise climatique est là».
«Nous assistons à un retour en arrière» en matière de politiques climatiques, s'est inquiétée Carla Reemtsma, porte-parole de «Fridays for Future» Allemagne, à la radio publique bavaroise.
Si la coalition d'Olaf Scholz comprend des ministres écologistes, le parti des Verts allemands est au plus bas dans les sondages et a subi des défaites majeures aux dernières élections régionales et européennes en Allemagne.
Les manifestations de vendredi ont eu lieu quelques jours après le passage de la tempête Boris sur l'Europe centrale, qui a provoqué pluies torrentielles et inondations, faisant 24 morts.
«Il faut faire le lien, ces graves inondations sont tout simplement plus fréquentes en raison du changement climatique», a assuré Sebastian Bock, un manifestant à Berlin,
«Cela peut être un moyen de rendre les gens plus sensibles» aux enjeux des politiques climatiques, selon lui.
Selon les experts, le changement climatique causé par les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine augmente la fréquence et l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les pluies torrentielles et les inondations.