La procédure est «normale» dans un groupe de cette importance, a indiqué lundi soir le constructeur automobile franco-italo-américain, confirmant une information de Bloomberg.
Selon l'agence, le président de Stellantis John Elkann est à la recherche d'un successeur pour le directeur-général Carlos Tavarès, mais n'a aucun projet de changement immédiat à la tête du constructeur.
Une réunion du conseil d'administration «prévue de longue date» aura lieu début octobre au siège américain du groupe à Auburn Hills, près de Detroit, avec notamment cette question à l'ordre du jour, a indiqué un responsable du groupe à l'AFP.
«A un peu plus d'un an de l'échéance d'un contrat de cinq ans signé en janvier 2021, il est tout à fait normal qu'un conseil d'administration se penche sur le sujet avec la nécessaire anticipation au regard de l'importance du poste, sans que ceci présage de discussions futures», a indiqué le groupe dans un bref communiqué adressé à l'AFP.
Selon l'agence Bloomberg, le président du groupe John Elkann serait de plus en plus insatisfait de la situation commerciale en Amérique du Nord, où les ventes ralentissent fortement.
M. Tavarès lui-même avait concédé fin juillet que Stellantis passait par une «période de transition très chahutée» et qu'il comptait se rétablir dès le second semestre.
Stellantis, qui produit aussi bien des Chrysler que des Citroën, Fiat, Jeep, Dodge, Lancia, Opel, Peugeot, Ram ou Vauxhall, a publié en juillet un résultat en forte chute au premier semestre, handicapé notamment par une baisse de 18% des ventes en Amérique du Nord, la machine à cash du groupe.
Le constructeur a également fait face à des «pénuries temporaires de production, dues à une période transitoire de renouvellement» de certains de ses modèles phares, comme le pickup Ram 1500 et le SUV Peugeot 3008.
Son bénéfice net s'est établi au premier semestre à 5,6 milliards d'euros, une chute de 48% par rapport au bénéfice record de 10,9 milliards réalisé début 2023.