La reprise économique à l'échelle internationale est lente, constate le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich. Dans un communiqué publié mercredi, il relève que cette situation va continuer d'affecter la Suisse dans les mois qui viennent.

Ainsi, pour ce qu'il en va de cette année, le KOF a abaissé ses prévisions de hausse du PIB corrigé des événements sportifs et exprimés de termes réels à 1,1%, contre 1,2% en juin dernier. Il en a fait de même pour le PIB incluant de grands événements sportifs, qu'il a revu à la baisse à 1,5%, contre 1,8% trois mois plus tôt.

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Il explique ces nouveaux chiffres par le manque d'investissements, tout en soulignant que l'industrie pharmaceutique «donnera un coup de pouce». Pour 2025, il ne prévoit un PIB ajusté du sport que légèrement plus élevé, de 1,6% et de 1,7% pour 2026. Evénements sportifs inclus, les estimations sont respectivement de 1,2% et de 2,1%.

«Ces perspectives sombres sont dues à la faiblesse économique en Europe, comme par exemple en Allemagne, le partenaire commercial le plus important de la Suisse», analysent les experts.

Ils notent que l'industrie d'exportation souffre du manque de demande étrangère. La reprise en Suisse se fait ainsi plus difficile que prévu car l'économie ne peut exploiter pleinement son potentiel de production. De plus, le dynamisme américain s'affaiblira dans les prochaines années, prévoient-ils.

«Les industries suisses d'exportation, en particulier l'industrie technologique, en souffrent, tandis que l'industrie pharmaceutique est l'une des rares exceptions positives. Globalement, les exportations suisses (marchandises et services) stagneront quasiment jusqu'au printemps et ne prendront de la vitesse qu'après le premier trimestre». La faiblesse des investissements en équipements reste prononcée et ce n'est qu'à partir de la fin de l'année qu'ils gagneront un peu en dynamisme.