L'entreprise a annoncé en mars la fermeture d'une de ses deux lignes de production et la suppression de 95 postes, notamment en raison de blocages avec l'UE pour l'exportation. En cas de fermeture complète, non seulement plusieurs centaines d'emplois disparaîtront, mais la Suisse perdra également sa seule usine qui produit de l'acier de construction et assure la production de matières premières dans le pays, a déclaré le motionnaire Christian Imark (UDC/SO).
Une situation «fatale» d'un point de vue écologique puisque le pays se retrouverait à devoir exporter sa ferraille d'acier pour la transformer à l'étranger. Le Conseil fédéral doit donc, conjointement avec la direction de Stahl Gerlafingen, prendre des mesures immédiates afin d'éviter une fermeture ou une restructuration «à l'emporte-pièce».
Le ministre de l'économie Guy Parmelin a voulu se montrer rassurant, énumérant toutes les mesures déjà entreprises, notamment vis-à-vis de l'UE, pour sauver la situation. «Nous essayons de prendre toutes les mesures possibles pour passer cette phase difficile», a-t-il déclaré. Les députés ont toutefois été très méfiants, ne parvenant pas à se fier à une quelconque garantie pour que l'entreprise ne coule pas. Le dossier passe au Conseil des Etats.