M. Walder a rappelé un record tragique de ces violences en 2023, qui ont mené à la mort de plus de 400 Palestiniens, au déplacement forcé de plus d’un millier de civils et à la destruction d’infrastructures essentielles, parfois en toute impunité. Cette situation rend la région instable et menace une paix durable, selon lui.
Les Etats-Unis, la France ou la Grande-Bretagne ont adopté des sanctions contre plusieurs dizaines de colons. L'Allemagne a appelé l'UE à le faire. La Suisse doit suivre le mouvement, selon le motionnaire. Il estime qu'il en va de sa crédibilité en tant que pays neutre et de son impartialité. Il est aussi question de respect du droit international humanitaire et des droits humains.
«Dux poids deux mesures»
Berne a lancé un processus pour interdire, à juste titre selon le Genevois, le Hamas. Elle doit faire preuve de «plus de fermeté» du côté israélien. Nicolas Walder a fustigé la politique «deux poids deux mesures» du Conseil fédéral. Et de souligner que «la puissance occupante porte également la responsabilité de protéger la population occupée».
La Suisse condamne les violences des colons contre les civils palestiniens et a appelé à plusieurs reprises Israël à prendre toutes les mesures appropriées, a indiqué le ministre de l'économie Guy Parmelin. Toutefois, Berne ne s'est jamais associée à des sanctions prises par un Etat isolé, a-t-il rappelé.
«Les sanctions fonctionnent si elles sont appliquées à large échelle.» Sinon la Suisse pourrait se retrouver dans une situation où elle applique plus de sanctions que ses partenaires, ce qui pourrait pénaliser excessivement son économie. La pratique actuelle est bien établie, selon le ministre. La Suisse évalue les sanctions au cas par cas, a-t-il avancé avec succès.