«Cette fraude ne remet en aucun cas en cause la solidité financière de Kiabi et n'a pas de conséquence sur le maintien de notre trajectoire annuelle», a indiqué vendredi à l'AFP la direction de l'enseigne qui n'a ni confirmé ni démenti le montant du détournement dévoilé par France Info. Kiabi a réalisé en 2023 un chiffre d'affaires de 2,2 milliards d'euros (2,1 milliards en francs).
Selon France Info, une ancienne trésorière de l'enseigne de vêtements à bas prix a été interpellée au mois d'août par la police judiciaire à sa sortie d'un jet privé sur la piste de l'aéroport de Figaro, en Corse du Sud. Cette femme de 39 ans installée en Floride pour y travailler dans le luxe, a été mise en examen et placée en détention provisoire, précise le média.
Toujours selon France Info, Kiabi a cherché à récupérer mi-juillet un investissement réalisé un an plus tôt, mais quand l'entreprise s'est rapprochée de la banque, l'argent s'était «volatilisé», selon la technique des «comptes rebonds».
À l'issue de la garde à vue, l'ex-trésorière de Kiabi qui avait l'habitude de se mettre en scène sur les réseaux sociaux a été ramenée à Paris, où un juge d'instruction l'a mise en examen pour «escroquerie et blanchiment en bande organisée», les enquêteurs n'imaginant pas qu'elle ait pu agir seule, indique la radio.
«Nous avons immédiatement lancé toutes les actions nécessaires, y compris judiciaires, afin d'obtenir le recouvrement du montant de la fraude. Nous avons toute confiance dans le dénouement des actions menées par les autorités judiciaires et policières impliquées», a fait savoir vendredi la direction de Kiabi.
Créée en 1978 dans le Nord de la France, Kiabi s'appuie sur un réseau de 616 points de contact dans 28 pays.
Kiabi fait partie de la galaxie familiale des Mulliez qui rassemble près de 50 enseignes au travers de participations diverses (Auchan, Decathlon, Saint Maclou, Jules, Pizza Paï, Electro Depot...).