La progression de l'indice d'inflation est tombée en août à 2,2% sur un an, contre 2,5% en juillet, a annoncé vendredi le département du Commerce.

Les analystes tablaient sur 2,3% en août, selon le consensus de MarketWatch.

L'inflation à laquelle les Américains font face depuis plusieurs années, et qui a touché de nombreux autres pays du monde, est l'une des principales préoccupations des électeurs, qui devront choisir le 5 novembre entre la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump.

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Cependant, l'inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie, rebondit, à 2,7% sur un an contre 2,6% le mois précédent.

Sur un mois seulement, les indices d'inflation, générale comme sous-jacente, ralentissent à + 0,1% contre + 0,2% en juillet, comme attendu.

L'indice PCE est celui que privilégie la banque centrale américaine (Fed), et dont elle veut ramener la progression à 2% sur un an, un niveau considéré comme sain pour l'économie.

Un autre indice de l'inflation, le CPI, sur lequel sont indexées les retraites, a vu sa hausse tomber en août à son plus bas niveau depuis février 2021, +2,5% sur un an.

«Risques»

Le ralentissement de l'inflation avait convaincu la Fed de commencer, le 18 septembre, à abaisser ses taux, qui se trouvaient depuis juillet 2023 à leur plus haut niveau depuis plus de 20 ans.

Cette politique monétaire renchérissait le coût du crédit pour les ménages, et son assouplissement devrait leur redonner du pouvoir d'achat.

Pour cette première baisse des taux depuis 2020, la Fed a frappé fort avec une baisse d'un demi-point, et son président, Jerome Powell, a signalé qu'il s'agissait d'un «début».

Et, bien que la Fed soit indépendante du pouvoir politique, sa décision a été vue par le camp Trump comme un coup de pouce à l'actuelle vice-présidente de Joe Biden, Kamala Harris.

La coupe drastique des taux montre soit «que l'économie est très mal en point» soit que les responsables de la Fed «jouent le jeu des politiques», a ainsi accusé l'ancien président républicain.

Kamala Harris a, elle, salué une «bonne nouvelle pour les Américains».

La Fed, tout en martelant que le marché de l'emploi est en bonne santé, veut surtout éviter que le chômage ne grimpe trop fort.

Les créations d'emplois ont ralenti, mais le taux de chômage a légèrement baissé en août à 4,2%.

«Tous les indicateurs que nous observons sur le marché du travail, en ce qui concerne l'inflation et la croissance, suggèrent que nous sommes sur la voie d'un atterrissage en douceur», c'est-à-dire une baisse de l'inflation qui ne plonge pas l'économie dans le marasme, a déclaré jeudi la secrétaire au Trésor, Janet Yellen.

«Bien sûr, il y a toujours des risques», a-t-elle toutefois averti.

La prochaine réunion de la Fed aura lieu les 6 et 7 novembre, au lendemain de l'élection présidentielle.