Admises par 98% des entreprises interrogées, les espèces constituent le moyen de paiement le plus accepté dans les branches de la consommation courante, révèle la BNS dans une étude publiée mercredi. Les raisons invoquées sont que les clients veulent payer en numéraire. De plus, l'argent liquide est à l'épreuve des crises et constitue une alternative bon marché aux moyens de paiement autres que les espèces.
Environ 770 entreprises ont participé à l'enquête. Parmi les personnes interrogées figuraient de grands détaillants, des entreprises de transports publics, des restaurants, des hôtels, des prestataires de services tels que des coiffeurs et des dentistes, ainsi que des institutions culturelles et de divertissement.
Même si l'argent liquide reste le moyen de paiement le plus largement accepté, il est sous pression: plus de la moitié des entreprises de transports publics interrogées envisagent de limiter l'acceptation du numéraire au cours des prochaines années, notamment en raison des coûts et des efforts requis pour le retour des espèces excédentaires, écrit la BNS.
Plusieurs entreprises ont expliqué que les services fournis par les banques et les convoyeurs de fonds étaient trop chers et qu'il y avait trop peu de distributeurs automatiques et de guichets. Elles jugent par ailleurs que l'offre de services est limitée à certains endroits. Il n'est, par exemple, pas possible d'effectuer des versements partout.
Ce n'est pas le cas des institutions culturelles et de divertissement, dont seulement 13% envisagent de restreindre les liquidités. Dans le secteur de la restauration et de l'hôtellerie également, un peu moins de 7% des entreprises interrogées souhaitent réduire l'acceptation des pièces et des billets de banque.
Un peu plus de 20% des hôtels et restaurants prévoient même d'élargir leur acceptation des espèces. Ce taux est le même parmi les commerces de détail et les prestataires de services.
Les infrastructures doivent s'adapter
Après les espèces, les entreprises acceptent le plus souvent les cartes de débit. Les cartes de crédit arrivent en troisième position, devant les applications de paiement.
La BNS conclut sur la base des réponses obtenues que les souhaits des entreprises doivent être pris en compte par tous les acteurs impliqués dans la circulation des espèces, à savoir les banques, la Poste, les entreprises de transport et de tri de numéraire et la BNS elle-même.
L'infrastructure notamment doit être configurée de manière à garantir l'accessibilité des prestations en numéraire ainsi que leur efficacité en termes de coûts. «C'est uniquement de cette manière qu'une large acceptation des espèces pourra être maintenue à l'avenir», écrit la BNS.