L'entreprise, détenue à 100% par Gruyère Energie, a dévoilé vendredi les résultats de sa campagne d’acquisition de données géophysiques pour mieux connaître le sous-sol. Pour rappel, des véhicules de mesures avaient sillonné durant le mois de novembre 2023 les routes du district de la Gruyère pour recueillir des données géophysiques.

La campagne a constitué la première étape dans l’élaboration d’une cartographie ad hoc, un instrument essentiel pour évaluer le potentiel géothermique de la région, ont rappelé devant la presse à Bulle les responsables de la société. Les mesures se sont déroulées selon les plans, sans le moindre incident majeur.

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Suite en 2025

Les données collectées indiquent la présence d’un réseau de failles particulièrement intéressantes pour la circulation d’eau géothermale, une condition indispensable à son exploitation comme source d’énergie. Le constat porte sur le secteur compris entre Vaucens et les Monts de Riaz, précise le communiqué.

Sur la base de résultats décrits comme «encourageants», Géothermie Préalpes prévoit donc d’effectuer une deuxième campagne de mesures, sur un périmètre plus restreint, entre l’été et l’automne 2025 cette fois. L'objectif consiste à mieux cerner les caractéristiques géologiques autour des failles.

La deuxième campagne s’appuiera sur la même technologie que la première. Des signaux acoustiques seront envoyés dans le sol et réfléchis par les différentes couches géologiques. Ils seront ensuite captés en surface par des appareils appelés géophones.

Mesures de nuit

Afin de limiter les interférences et d’améliorer la fiabilité des données, les mesures seront principalement réalisées de nuit. Le périmètre précis de la campagne, estimé entre 40 et 80 kilomètres carrés, sera déterminé plus précisément dans les semaines à venir.

La campagne s’inscrit dans un processus en plusieurs étapes, dont chacune servira à mieux évaluer le potentiel géothermique. Pour déterminer si de l’eau circule bien dans les failles et connaître sa température, un forage de reconnaissance sera indispensable.

Les données géophysiques recueillies joueront un rôle clé dans l’identification du site optimal pour ce forage. Si le potentiel est confirmé, les réservoirs d’eau chaude pourraient être exploités pour alimenter le réseau de chauffage à distance (CAD) de Gruyère Energie.

Production électrique

Alimenté à 95% par du bois, ce réseau connaît une forte expansion en raison de la demande croissante, reflet de l'essor démographique. Pour diversifier ses sources, Gruyère Energie envisage d’y ajouter la géothermie, une énergie «propre, locale et sûre».

Celle-ci se présenterait alors comme un complément idéal aux ressources existantes, ont relevé encore les intervenants. Si la température de l’eau géothermale s’avère suffisamment élevée, une production d’électricité pourra également être envisagée.