Les chercheurs, tous les trois basés aux Etats-Unis, ont été distingués «pour leurs études sur les institutions et la façon dont elles affectent la prospérité», a exposé le jury dans ses attendus.
«Réduire les énormes différences de revenus entre les pays est l'un des plus grands défis de notre époque. Les lauréats ont montré l'importance des institutions pour y parvenir», a déclaré Jakob Svensson, président du comité du prix en sciences économiques, cité dans un communiqué.
«Les lauréats de cette année ont été les pionniers de nouvelles approches, à la fois empiriques et théoriques, qui ont fait progresser de manière significative notre compréhension des inégalités mondiales», a précisé M. Svensson devant la presse.
En examinant les différents systèmes politiques et économiques introduits par les colonisateurs européens, les trois économistes ont pu mettre en évidence un lien entre les institutions et la prospérité, indique le comité dans son communiqué.
M. Acemoglu, 57 ans, est professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), tout comme M. Johnson, 61 ans. M. Robinson, 64 ans, est professeur à l'université de Chicago.
«C'est un véritable choc et une nouvelle extraordinaire. Je vous remercie», a réagi M. Acemoglu, interrogé par le comité Nobel.
Seul à ne pas avoir été prévu dans le testament d'Alfred Nobel, le prix d'économie a été créé par la Banque centrale suédoise «à la mémoire» de l'inventeur.
Les lauréats reçoivent un chèque de 11 millions de couronnes (920'000 euros), à partager en cas de multiples gagnants.