Dans un document boursier, l'entreprise se donne la possibilité de mettre sur le marché divers titres comme des obligations ou des actions, afin de renflouer sa trésorerie affectée par le mouvement social qui, selon le cabinet Anderson Economic Group (AEG), lui a déjà coûté plus de 3 milliards de dollars lors de son premier mois.

Les opérations pourront se faire en plusieurs fois et selon un calendrier qui sera précisé par la suite. Le groupe a également indiqué qu'il avait obtenu 10 milliards de dollars de lignes de crédit supplémentaires auprès de plusieurs banques.

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Convalescente après des crashes d'avions de 2018 et 2019 (qui avaient fait 346 morts au total) et la pandémie de Covid-19, la trésorerie de l'avionneur fond à mesure que perdure la grève de plus de 33'000 ouvriers dans le nord-ouest des Etats-Unis.

Ce mouvement des adhérents du syndicat des machinistes IAM de la région de Seattle a mis totalement à l'arrêt les deux principales usines du groupe: celle de Renton qui produit le 737, son avion le plus vendu, et celle d'Everett, qui fabrique le 777, le 767 ainsi que plusieurs programmes militaires.

En réaction, l'avionneur avait déjà annoncé vendredi des «changements structurels» pour sortir du marasme. Il compte notamment réduire ses effectifs d'environ 10% dans les prochains mois. A la fin 2023, le groupe employait presque 171.000 personnes, dont 41.000 hors des Etats-Unis.

Boeing avait également annoncé vendredi 5 milliards de dollars de charges avant impôts dans ses comptes au troisième trimestre, en partie dues à la grève, ainsi que l'arrêt de la production du 767 Fret. Ses résultats trimestriels seront publiés le 23 octobre.

Pour le cabinet Melius Research, «plus la grève se prolonge, plus Boeing risque de voir sa note abaissée par les agences de notation parce qu'il ne livre pas d'avions et ne génère pas de liquidités».

Dans les échanges préliminaires à la Bourse de New York mardi, aux alentours de 11H50 GMT, le titre de l'avionneur gagnait environ 1%.