Les modalités de ces réductions d'effectifs, dans une division qui emploie actuellement quelque 35'000 personnes et subit une chute de la demande pour les activités spatiales, n'ont pas été précisées dans l'immédiat, selon cette source s'exprimant sous couvert d'anonymat.

La direction d'Airbus s'est refusée à tout commentaire dans l'immédiat.

Numéro un mondial des satellites de télécommunication, Airbus est en grande difficulté face à la chute de la demande, tout comme Thales, un autre poids lourd du secteur qui avait déjà annoncé au printemps un plan de redéploiement au sein du groupe de 1300 postes issus de sa branche spatiale Thales Alenia Space.

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Plombé par de nouvelles charges passées pour son activité spatiale, Airbus a vu son bénéfice divisé par deux au premier semestre.

«Notre performance financière à mi-année reflète principalement les importantes charges liées à nos activités spatiales. Nous nous appliquons à résoudre les causes racines de ces difficultés», avait déclaré le président exécutif, Guillaume Faury, au moment de la publication des résultats en juillet.

L'avionneur avait déjà prévenu fin juin qu'il devait passer une nouvelle provision d'«environ 900 millions d'euros» au premier semestre liée au passage en revue des coûts de développement et des perspectives commerciales attendues de certains programmes de satellites de télécommunications et de navigation.

Ce montant a finalement été affiné à 989 millions d'euros, à mesure que l'examen programme par programme s'est poursuivi.

En 2023 Airbus avait déjà inscrit une charge de 600 millions d'euros dans ses comptes pour cette même activité spatiale, qui a représenté l'année dernière environ 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur les 65,4 milliards réalisés par le groupe.

«Nous nous attaquons aux causes profondes de ces problèmes par le biais d'un plan de transformation, qui se concentrera notamment sur la mise en oeuvre d'une stratégie plus sélective de réponse aux appels d'offre, sur le renforcement de la gouvernance et du contrôle internes, et sur le plan de maîtrise des coûts et de compétitivité», avait déclaré Guillaume Faury en juillet.

Ces réévaluations concernent avant tout les programmes de satellites de télécommunications et de navigation. Le problème tient au fait qu'il s'agit de satellites adaptés au besoin de chaque client et produits en petites quantités, empêchant les gains d'efficacité d'une production en série, explique-t-on chez Airbus.