Les entrées de commandes ont augmenté de 1,8% sur un an à 8,19 milliards de dollars, selon le rapport trimestriel publié jeudi. Le rapport entre les commandes et les encaissements (ratio «book-to-bill») est resté en territoire positif, à 1,01.
L'activité électrification a bénéficié d'une forte demande liée notamment aux centres de données. Les nouvelles commandes ont ainsi crû de 10%. Un repli est cependant à déplorer du côté de l'automation (-5%) et de l'activité mobilité (-4%), selon les indications fournies dans le communiqué de presse. La zone Amériques est la seule à accuser un tassement de la demande (-6%).
Le chiffre d'affaires a atteint 8,15 milliards, soit une progression de 2,3% portée aussi bien par les volumes que par les ajustements de prix.
Le domaine dévolu à l'électrification a soutenu cette croissance, grâce à une progression de 10%, tandis que l'évolution s'est montrée plus modeste - mais néanmoins positive - pour les deux autres activités. Les ventes ont décliné en Europe (-5%) mais progressé sur le continent américain (+8%) et dans la région Asie, Moyen-Orient et Afrique (+4%).
Le résultat opérationnel Ebita s'est étoffé de 11,6% à 1,55 milliards de dollars, pour une marge afférente améliorée de 1,6 point de pourcentage à 19%. Dans son communiqué, ABB affirme avoir pu neutraliser l'inflation par la hausse des volumes et des adaptations de prix. Le bénéfice net s'est inscrit à 947 millions de dollars, en hausse de 7,4%.
Croissance jusqu'à 5% attendue en fin d'année
Les chiffres s'inscrivent dans le haut de la fourchette des prévisions du consensus établi par l'agence AWP, à l'exception du bénéfice net et du chiffre d'affaires.
Les liquidités issues des activités opérationnelles sont restées stables à 1,35 milliard de dollars, pour une trésorerie de 2,6 milliards sur les neuf premiers mois de 2024. Cité dans le communiqué, le patron Morten Wierod affirme qu'ABB devrait atteindre le niveau de l'année dernière, soit 3,7 milliards.
Sur neuf mois, les entrées de commandes se sont étiolées (-1% à 25,60 milliards de dollars) en rythme annuel, en raison d'une base de comparaison élevée, note ABB. Les ventes ont grignoté 1% à 24,26 milliards, l'Ebita s'est envolé de 11% à 4,53 milliards et la marge afférente a gonflé de 1,6 point à 18,6%. Le bénéfice net s'est fixé à 2,95 milliards (+5%).
Pour le quatrième trimestre, la direction du groupe zurichois table sur une hausse des ventes à périmètre comparable plafonnée à 5%, un rapport commandes-encaissements négatif et - partant - une marge Ebita en recul.
Les objectifs annuels demeurent inchangés. La croissance à périmètre constant est escomptée vers 5%, pour une marge Ebita attendue à environ 18%. Le ratio «book-to-bill» devrait être positif sur l'ensemble de 2024.