Sur les six premiers mois, le bénéfice net des banques, des gestionnaires de fortune et autres intermédiaires financiers a globalement progressé, indique l'enquête conjoncturelle menée par la Fondation Genève Place financière (FGPF).
Hormis 31,3% des banques de plus de 200 emplois qui ont enregistré un recul de 15% ou inférieur du bénéfice net, les autres banques comptant entre 50 et 200 collaborateurs, celles de moins de 50 emplois ou encore les gestionnaires de fortune et intermédiaires financiers ont tous enregistré une hausse du bénéfice net, en moyenne entre +3% et +7%.
Avec 8400 entreprises à fin septembre, le secteur financier représente 12,9% du produit intérieur brut (PIB) genevois. Sa contribution au PIB cantonal en valeur ajoutée réelle représente près de 8 milliards de francs, souligne l'étude.
Le secteur de la gestion de fortune a notamment été porté par la hausse des actifs sous gestion avec une augmentation des afflux nets d'argent frais. La place genevoise reste particulièrement attrayante pour les clients d'Europe, d'Amérique latine et du Moyen-Orient, souligne l'étude.
Sur le front de l'emploi également, la tendance est favorable. En comparaison décennale, les emplois sont passés de 37'451 en 2014 à 38'114 en 2024. Concernant spécifiquement les banques, en revanche, le nombre d'établissements a reculé de 121 à 80 établissements sur la même période de comparaison, et les emplois bancaires de 19'415 à 17'639.
Pour 2024 dans son ensemble, les acteurs sondés pour l'étude se montrent optimistes. En effet, 23,5% des banques de 200 emplois et plus s'attendent à une hausse entre 3% et 7% de leur bénéfice, et même 17,6% d'entre elles entre 8% et 14% de plus. Même tendance pour les banques de 50 à 199 emplois et pour celles de moins de 50 emplois. Les gestionnaires de fortune et autres intermédiaires financiers se montrent encore plus confiants, 5% d'entre eux visent une hausse de 15% et plus.
À la question de s'avoir ce qu'a représenté l'année 2024 pour ces établissements et en absolu, 41,2% des banques aux plus gros effectifs parlent d'une année «difficile» alors que 43,2% des gestionnaires de fortune et autres intermédiaires finances la jugent comme «bonne», rapporte la FGPG.
Concernant les répercussions des sanctions prises contre la Russie, en lien avec la guerre en Ukraine, sur la marche des affaires, elles sont «faibles» pour l'ensemble des acteurs financiers et bancaires, selon l'enquête.
Pour 2025, c'est la stabilité qui se profile pour tous les établissements interrogés. Le bénéfice net devrait se positionner à l'équilibre (de -2% à +2%) pour une large majorité. Seules les banques de moins de 50 emplois tablent sur une progression de 3% à 7%.