L'usine de Kuppenheim, dans le sud du pays, prévoit de traiter 2500 tonnes de batteries par an pour produire plus de 50'000 nouvelles batteries pour les modèles 100% électriques du groupe.

Mercedes a investi plusieurs dizaines de millions d'euros dans ce site, qui a également bénéficié de suventions gouvernementales, et constitue «une étape clef vers l'amélioration de la durabilité des matières premières», a déclaré Ola Källenius, le PDG du groupe, dans un communiqué.

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La pression s'accroît pour les constructeurs automobiles qui s'acheminent vers la fin des ventes de moteurs à combustion à l'horizon 2035 dans l'Union européenne.

D'ici là, la demande en métaux critiques, comme le cobalt, le nickel et le lithium, extraits de mines en dehors de l'Europe, va exploser.

Le recyclage doit contribuer à la souveraineté européenne, la pandémie de Covid puis la guerre en Ukraine ayant illustré la dépendance problématique du continent pour ses approvisionnements en matières premières.

Le déploiement des voitures électriques étant récent, la filière de recyclage de batteries est encore en développement en Europe. Les difficultés actuelles sur le marché de l'électrique, dont les ventes patinent ces derniers mois, ajoutent aux incertitudes.

Mais les besoins en recyclage devraient exploser d'ici 2030, estiment les experts. De nombreuses ouvertures d'usines sont annoncées dans les prochaines années sur tout le continent.

L'inauguration de l'usine Mercedes est une «bonne nouvelle» après un «triste été» pour le secteur ayant vu entreprises de production et de recyclage de batteries mettre leurs projets en pause, estime pour l'AFP Alina Racu, analyste de l'ONG Transport & Environment.

Le fabricant suédois de batteries Northvolt exploite avec des partenaires l'une des principales usines européennes de recyclage ouverte en 2022 dans le sud-est de la Norvège, avec une capacité à traiter 12'000 tonnes de packs de batteries lithium-ion par an.