Le gouvernement «va procéder à la dissolution de l'Administration fédérale des recettes publiques» et «sera créée (à sa place) l'Agence de recouvrement et de contrôle douanier», a expliqué sur X la présidence argentine, précisant se séparer de «3155 agents entrés de manière irrégulière à (l'Administration fédérale des recettes publiques) sous le gouvernement précédent».
L'opération représente une réduction de «15% de la dotation actuelle» accordée à l'organisme, selon l'exécutif, qui y voit une «étape essentielle dans le démantèlement de la bureaucratie inutile qui fait obstacle à la liberté économique et commerciale des Argentins».
Pauvreté: 52,9% de la population
En plus de ce remplacement, les salaires des hauts responsables de la nouvelle agence seront moins élevés que sous l'ancienne administration, la présidence souhaitant «la destruction des circuits de corruption».
Le président ultralibéral Javier Milei enchaîne les coupes claires dans les organes publics depuis son arrivée au pouvoir. Il a notamment réduit le nombre de ministères de 18 à huit, sabrant les effectifs d'autres agences de l'Etat ou allant jusqu'à les supprimer.
La politique d'austérité de M. Milei a entraîné une décélération marquée de l'inflation, ramenée autour de 4% mensuels (contre 17% en moyenne par mois en 2023) et des équilibres budgétaires mensuels successifs, sans précédent depuis 15 ans.
Cependant, elle a aussi conduit à une forte récession (-3,5% prévus à fin 2024), à une baisse d'activité et à des milliers de pertes d'emploi.
Selon des chiffres publiés fin septembre, la pauvreté en Argentine, en hausse continue depuis deux ans, a atteint 52,9% de la population au premier semestre 2024, soit un bond de plus de 11 points sur six mois.