Son chiffre d'affaires a atteint 6,83 milliards d'euros (6,38 milliards de francs au cours du jour) sur la période, en recul de 1,2% en raison des effets des cessions d'activités aux Etats-Unis et des variations de taux de change, selon le communiqué du groupe.
Sans ces éléments, le chiffre d'affaires de Danone (Actimel, Evian, Gallia...) s'affiche en hausse de 4,2%, principalement tiré par les volumes, ses marques ayant sorti davantage de tonnes de produits de leurs usines.
«Ce sont des résultats assez forts», a relevé auprès de l'AFP le directeur financier de Danone, Juergen Esser. «C'est le quatrième trimestre d'affilée d'augmentation des volumes alors qu'ils étaient en baisse structurelle depuis une dizaine d'années», a-t-il expliqué.
La dernière année où le groupe avait connu une croissance des volumes remonte à 2014.
Cela n'avait pas empêché Danone de voir globalement son chiffre d'affaires progresser au cours des années suivantes: il vendait moins de produits mais les vendait plus chers.
Croissance de «meilleure qualité»
Danone avait expliqué en juin aux investisseurs rechercher une croissance «de meilleure qualité», sur deux jambes: les volumes et la mise en avant des produits les plus porteurs (gammes hyperprotéinées, nutrition médicale).
L'augmentation des volumes, stimulée par de la publicité et des promotions, «montre que notre stratégie fonctionne», a commenté Juergen Esser.
Danone confirme ses objectifs annuels d'une croissance du chiffre d'affaires (hors périmètre et effets de change) «comprise entre +3% et +5%» et d'une «amélioration modérée de la marge opérationnelle courante».
Ce maintien de prévisions distingue Danone du leader de l'agroalimentaire Nestlé, qui a abaissé son objectif de croissance des ventes pour 2024 à +2% (également hors périmètre et effets de change).
Nestlé - qui pèse bien plus lourd avec 93 milliards de francs suisses de chiffre d'affaires annuel en 2023 (près de 100 milliards d'euros) contre 27,6 milliards d'euros pour Danone - a également annoncé plusieurs changements au sein de la direction alors que ses ventes pâtissent d'une baisse de la demande des consommateurs après la vague d'inflation.