Dans un communiqué, le G20 affirme notamment la volonté des pays membres, parmi lesquels des producteurs de pétrole tels que l'Arabie saoudite, le Brésil, le Mexique ou la Russie, de «s'éloigner des énergies fossiles pour les systèmes énergétiques, de manière juste, ordonnée et équitable, [et d']accélérer l'action en cette décennie cruciale, afin d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, en accord avec la science».

Contenu Sponsorisé
 
 
 
 
 
 

Le communiqué a été publié au lendemain de la réunion du groupe de travail du G20 consacré spécifiquement aux questions climatiques, et c'est la première fois que le groupe reconnaît la nécessité d'abandonner à terme les énergies fossiles.

Il reprend à l'identique la formule déjà présente dans l'accord signé par plus de 200 pays lors de la COP28, en décembre 2023.

La mention de cette sortie des énergies fossiles a fait l'objet de vives discussions entre les pays membres, la phrase apparaissant et disparaissant au gré des versions du communiqué dans les mois qui ont précédé la réunion à Washington, en marge des réunions du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) toute la semaine.

Avancée souhaitée par le Brésil

Mais le Brésil doit accueillir la COP30 le mois prochain et souhaitait obtenir une avancée en la matière, en tant que titulaire de la présidence tournante du G20 cette année.

En septembre dernier plusieurs ONG s'étaient inquiétées de la possibilité de voir le G20 ne pas s'engager à sortir des énergies fossiles, estimant que l'absence d'une telle mention représenterait un «précédent inquiétant».

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres avait de son côté appelé fin septembre le G20 à prendre des mesures ambitieuses pour lutter contre le réchauffement climatique, citant notamment la nécessité de sortir des énergies fossiles.

Le texte de la COP28 avait déjà fait l'objet d'âpres discussions avant d'être finalement adopté avec cette mention. Sa reprise par le G20 quelques semaines avant la tenue de la COP29, à Bakou (Azerbaïdjan), qui sera largement consacrée au financement de la lutte contre le réchauffement climatique.

Les discussions portent en particulier sur l'aide nécessaire à apporter par les économies avancées à destination des pays en développement pour qu'ils soient en mesure de faire face aux conséquences du réchauffement climatique.