Le groupe maintient des contacts «réguliers et constructifs avec tous ses créanciers», assure le plus grand des rescapés helvétiques du secteur. Le groupe reconnaît toutefois dans sa prise de position que l'amorce de rétablissement préssentie pour l'exercice en cours ne surviendra finalement pas avant le prochain. Les perspectives pour la fin de l'année s'annoncent ainsi toujours «volatiles et bridées», avec des niveaux de demande comme de production faibles pour l'industrie européenne.

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Swiss Steel rappelle au passage poursuivre le déploiement des mesures de restructuration et d'optimisation adoptées pour faire face à cette situation délicate, qui se sont notamment traduites par un désengagement de la filiale hexagonale Ascometal subséquent de la demande par cette dernière en mars de placement en redressement judiciaire. Ascometal a depuis été repris par le fonds britannique Greybull Capital, avec un coup de pouce à hauteur de 45 million d'euros de l'Etat français sous forme de prêt.

L'industriel de Suisse centrale a essuyé l'an dernier une perte nette de 294,8 millions d'euros et de ce fait vu son taux de fonds propres chuter à un niveau de 12,1%, insoutenable pour le sidérurgiste lucernois. Afin d'assurer sa pérennité, l'entreprise a réalisé en avril une augmentation de capital de 300 millions d'euros. Sur les six premiers mois de 2024, la perte nette avait été réduite à 4,1 millions.