M. Kaufmann avait pris ses fonctions en avril 2023, après avoir rejoint la branche européenne d'Olympus vingt ans auparavant. Il avait intégré en 2019 le conseil d'administration du groupe.

Olympus, devenu numéro un mondial dans les sondes gastro-intestinales (endoscopes), voyait son titre plonger de quelque 6% en fin d'échanges matinaux à la Bourse de Tokyo.

L'entreprise s'est excusée dans un communiqué pour «les inquiétudes causées à nos actionnaires, à nos clients et à toutes les parties prenantes».

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«Dès que nous avons reçu les allégations selon lesquelles M. Kaufmann aurait acheté des drogues illégales, Olympus, en consultation avec un conseiller juridique externe, a immédiatement enquêté sur les faits, adressé un rapport aux autorités chargées de l'enquête et coopéré pleinement à leurs investigations», ajoute le communiqué.

Le conseil d'administration a ensuite «déterminé à l'unanimité» que M. Kaufmann «avait probablement adopté des comportements incompatibles avec notre code de conduite mondial», conclut Olympus, sans autres détails.

M. Kaufmann, deuxième patron non japonais de l'entreprise, a été invité à présenter sa démission, que le conseil d'administration a ensuite acceptée.

Olympus avait annoncé en 2020 se séparer de sa division d'appareils photos, secteur où le groupe était présent depuis 1936 mais désormais écrasé par la concurrence des smartphones. Affaibli par un énorme scandale de falsifications de ses comptes en 2011, Olympus a considérablement réduit son périmètre d'activité et se focalise désormais sur les équipements médicaux.

Le président du conseil d'administration d'Olympus, Yasuo Takeuchi, assurera «pour le moment» la fonction de directeur exécutif, tandis que le comité de nomination étudiera «toutes les options pour un successeur», assure l'entreprise.