Après le profit de 55 milliards de francs engrangé au premier semestre, le résultat sur les neuf premiers mois de l'année de l'institut d'émission pourrait ainsi se situer entre 60 à 65 milliards, ont évalué lundi les experts de la banque aux trois clés.
La banque centrale suisse, qui dévoilera jeudi ses résultats trimestriels, aura en effet bénéficié pendant la période sous revue de la hausse des cours des actions et obligations, ainsi que de l'envolée du prix de l'or qui a atteint mi-octobre un plus haut historique. Rien qu'avec son portefeuille d'actions de 180 milliards, la BNS devrait avoir réalisé un bénéfice de 7 milliards.
Cette tendance positive s'étant poursuivie au début du quatrième trimestre, la BNS devrait être en mesure de boucler l'année sur un bénéfice supérieur à 65 milliards, à partir duquel une rétribution des pouvoirs publics est à nouveau possible.
L'issue de l'élection présidentielle aux Etats-Unis et le conflit au Moyen-Orient risquent cependant d'engendrer une forte volatilité sur les marchés, ce qui pourrait pénaliser la performance au quatrième trimestre et d'éventuels reversements.
En 2023, la BNS avait bouclé l'exercice sur une perte de 3,2 milliards de francs, plombée notamment par un résultat négatif sur ses positions en francs. Ce déficit, ajouté à une réserve pour distributions futures négative à hauteur de 39,5 milliards, avait empêché toute contribution à la Confédération et aux cantons.
En 2022, la BNS s'était déjà abstenue de tout versement, quand en 2021, 6 milliards de francs avaient été redistribués à la Confédération et aux cantons.