Vers 06h00, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, chutait de 4,5% à 72,66 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, plongeait de 4,6% à 68,50 dollars.

Le marché apparaît soulagé que l'attaque lancée samedi par Israël contre l'Iran, plus restreinte qu'attendu, ait ciblé des installations de fabrication de missiles en épargnant les sites essentiels pour la production d'or noir dans le pays.

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C'était ces derniers jours une grande crainte des opérateurs, qui redoutaient le cas échéant de fortes perturbations dans l'offre mondiale --une perspective qui avait fait grimper les prix du pétrole la semaine dernière.

«La frappe d'Israël, qui évite soigneusement les sites énergétiques, a atténué les craintes d'un conflit à grande échelle avec l'Iran et la réponse de l'Iran a été révélatrice, minimisant l'impact de l'attaque (...) de quoi dégonfler la prime de risque géopolitique qui soutenait récemment les prix du pétrole», a expliqué Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management.

Pour lui, la dégringolade pourrait encore s'accentuer, dans un marché porté depuis des semaines par l'exacerbation des tensions géopolitiques au Moyen-Orient.

«Si les tensions continuent encore de s'apaiser ou si les pourparlers de paix gagnent du terrain de manière inattendue (au Proche-Orient), nous pourrions voir le pétrole chuter à 60 dollars le baril, les traders se concentrant à nouveau sur la surabondance de l'offre à horizon 2025, en particulier si les mesures de relance économique en Chine ne sont pas à la hauteur», avertit-il.

De fait, le marché du pétrole est toujours pénalisé par des perspectives économiques toujours moroses en Chine, premier pays importateur de brut, en dépit des mesures de relance annoncées récemment par Pékin mais jugées trop peu détaillées pour rassurer les investisseurs.

D'autres facteurs contribuent à peser également sur les prix: des stocks abondants aux Etats-Unis, ainsi que par la politique des pays de l'Opec+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés), dont une partie s'apprêtent à revenir sur leurs baisses volontaires de production pour remonter leur offre.