Le bénéfice net s'élève à 27,56 milliards de dollars contre 32,58 milliards de dollars (28,15 milliards de francs) au troisième trimestre 2023, un recul qui «reflète principalement l'impact de la baisse des volumes de pétrole brut vendus et l'affaiblissement des marges de raffinage», a déclaré la société dans un communiqué publié à la Bourse saoudienne.
L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, produit actuellement environ 9 millions de barils par jour (mbj), bien en deçà de sa capacité de 12 mbj.
Ce chiffre relativement bas reflète une série de baisses de la production remontant à octobre 2022.
Dimanche, l'Arabie saoudite et sept autres membres du bloc des producteurs de pétrole de l'Opep+ ont annoncé étendre jusqu'à fin décembre une réduction de la production de 2 mbj annoncée en novembre 2023 pour faire remonter les prix.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menée par l'Arabie saoudite, et leurs alliés conduits par la Russie, ont conclu en 2016 un accord appelé Opep+ pour mieux peser sur le marché.
Joyaux de la couronne
«Aramco a dégagé un bénéfice net solide et généré un flux de trésorerie disponible important au cours du troisième trimestre, malgré la faiblesse des prix du pétrole», a déclaré mardi dans un communiqué distinct son directeur général, Amin Nasser.
La société s'efforce de «renforcer (sa) position en tant qu'acteur mondial majeur de l'énergie et des produits pétrochimiques», a-t-il ajouté.
Aramco est le joyau de l'économie saoudienne et la principale source de revenus du programme de réformes Vision 2030 du prince héritier Mohammed ben Salmane, qui vise à préparer le royaume à l'après pétrole.
Les profits de l'entreprise permettent à l'Arabie saoudite de financer des projets phares, notamment Neom, la mégapole futuriste en construction dans le désert, un vaste aéroport à Ryad, ainsi que des projets de développement majeurs dans le secteur du tourisme et des loisirs.
Aramco a enregistré des bénéfices records en 2022 après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui a fait grimper les prix de l'or noir.
Mais son bénéfice a chuté d'un quart l'année dernière en raison de la baisse des prix du pétrole et des réductions de production.
Le bénéfice du premier trimestre de cette année a baissé de 14,5% et celui du deuxième trimestre de 3,4%.