Le juge, qui ne s'est pas prononcé sur le fond de l'affaire, n'a pas motivé son rejet de la demande de suspension présentée par le parquet de Philadelphie, principale ville de l'Etat (nord-est). Mais plusieurs commentateurs juridiques estiment que cette décision pourrait s'expliquer par le fait que plus aucune récompense n'est prévue en Pennsylvanie.

Le patron de SpaceX, Tesla et X (ex-Twitter), qui a pris fait et cause pour le candidat républicain face à la vice-présidente démocrate Kamala Harris, a inauguré cette loterie le 19 octobre par la remise d'un premier chèque à un électeur de Pennsylvanie.

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Il avait alors affirmé que son organisation politique qui fait campagne pour Donald Trump, «America PAC», remettrait chaque jour «un million de dollars au hasard» parmi les signataires d'une pétition conservatrice en faveur de la liberté d'expression et du droit à porter des armes.

Pour participer, il faut être un électeur inscrit dans un des sept Etats pivot où se jouera la présidentielle.

Mais à l'audience lundi, les avocats d'Elon Musk ont indiqué que les vainqueurs n'étaient pas tirés au sort mais sélectionnés en fonction de leur aptitude à être des porte-parole en faveur de la pétition, rapportent les médias.

A ce jour, 16 bénéficiaires ont été désignés, les deux derniers devant l'être lundi en Arizona (sud-ouest) et mardi dans le Michigan (nord), selon «America PAC».

Action au civil

Le procureur de Philadelphie, Larry Krasner, a engagé le 28 octobre une action au civil pour obtenir l'arrêt de cette opération afin notamment de «protéger la population de nuisances publiques et de pratiques commerciales iniques, y compris les loteries illégales».

Le ministère américain de la Justice a déjà rappelé à l'équipe du milliardaire qu'il était illégal d'offrir une récompense de valeur à un citoyen pour voter ou pour s'inscrire sur les listes électorales, et le président sortant Joe Biden a qualifié l'initiative de «totalement déplacée».

Le ministère n'évoquait pas d'action légale, mais précisait les peines prévues en cas de violation de la loi en la matière, à savoir des amendes voire de la prison.