Vers 15H00 GMT (16H00 suisses), le Dow Jones s'envolait de 3,10%, l'indice Nasdaq de +2,30% et l'indice élargi S&P 500 de +1,95%. Dès l'ouverture, Dow Jones et S&P 500 ont établi de nouveaux records en séance.

A la cote américaine, l'action du groupe Tesla, propriété d'Elon Musk, grimpait de 10,46%, portée par le soutien affiché du milliardaire à Donald Trump.

En Europe, après une ouverture en hausse, les Bourses européennes flanchent. Francfort perdait 1,08%, Londres -0,04% et Milan -1,64%. Le CAC 40, indice vedette de la place parisienne évoluait à -0,61% après avoir pourtant bondi de plus de 2% dans la matinée.

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«Les indices européens ont progressé plus tôt, soutenus par la forte hausse des contrats à terme sur les indices américains», explique à l'AFP Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.

Les investisseurs ont aussi été soulagés par la «levée de l'incertitude» avec un résultat d'élection clair, qui «ne va pas être discuté, disputé et ré-épluché pendant des jours et des jours», estime Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN AMRO Investment Solutions. «Le scénario le plus pessimiste - Trump contestant les résultats - est évité.»

Mais les investisseurs européens se rendent désormais compte que si le programme du républicain «est appliqué, il peut être dévastateur pour l'Europe, avec des risques sur la croissance et l'inflation», souligne Lionel Melka, gérant chez Swann Capital interrogé par l'AFP.

Le prochain président veut faire remonter les taxes à l'importation entre 10 et 20% pour l'ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, et jusque 60% pour ceux venant de Chine voire 200% pour certains types de biens.

Envolée des taux

Sur le marché obligataire, où s'échange la dette déjà émise, le taux d'intérêt des emprunts de l'Etat américain à 10 ans bondissait à 4,45% vers 15H00 GMT mercredi, contre 4,27% en clôture mardi, et celui à échéance deux ans remontait à 4,28%, contre 4,18%.

Les actions des banques américaines grimpaient, portées par l'envolée des taux d'emprunt. JP Morgan bondissait de 8,59%, Bank of America de 7,33%, Citigroup de 9,05%, Goldman Sachs de 10,42% et Wells Fargo de 12,95%.

C'est le signe que le marché s'attend à une «croissance plus forte et peut-être une inflation plus élevée», une combinaison qui pourrait «ralentir, voire stopper,» les réductions de taux prévues par la banque centrale américaine (Fed), estime Stephen Dover, directeur du Franklin Templeton Institute.

Une réunion de la Fed a commencé mercredi et se conclut jeudi.

Flambée du dollar

Le billet vert s'est envolé dans le sillage de la victoire du candidat européen. Le Dollar Index, qui compare la devise américaine à un panier de monnaies, a atteint mercredi un sommet depuis début juillet, à plus de 105 points. Face à l'euro, le dollar s'envolait de 1,94% à 1,0722 dollar pour un euro, peu après avoir bondi de plus de 2% vers 15H00 GMT.

«Au Mexique, l'inquiétude autour de possibles hausses de tarifs douaniers fait plonger le peso», ont par ailleurs relevé les analystes de Saxo Bank.

Nouveau record du bitcoin

Le bitcoin a dépassé pour la toute première fois la barre des 75.000 dollars mercredi, dopé par la perspective d'un assouplissement réglementaire et des mesures fiscales favorisant le secteur des cryptomonnaies sous la présidence de Donald Trump.

La première devise numérique par la capitalisation prenait 6,74%, à 73.824,35 dollars vers 15H00 GMT, après avoir atteint un nouveau plus haut historique à 75.371,67 dollars.

Inquiétudes sur les matières premières

Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche ravive également des inquiétudes pour le soja américain, dont les prix baissent mercredi, dans un marché incertain face à une potentielle escalade des tensions commerciales avec la Chine, principale destination de la graine oléagineuse américaine.

Le pétrole est lui aussi plombé par la victoire de Trump, la hausse du billet vert pesant sur la demande de brut. Comme le pétrole s'échange en dollar, une appréciation du billet vert renchérit la facture pétrolière.

Par ailleurs, une guerre commerciale avec la Chine, premier importateur d'or noir, pourrait aggraver le ralentissement de la demande de pétrole.

Les deux références mondiales du brut perdaient près de 1% vers 15H00 GMT.