Les 345 sociétés interrogées par la banque aux trois clés devraient, en moyenne, relever leurs rétributions de 1,4% en 2025. C'est moins que les 1,8% enregistrés cette année, mais grâce au ralentissement du renchérissement, les salaires réels, soit ajustés de l'inflation, devraient augmenter plus fortement «et compenser presque entièrement la perte de pouvoir d'achat subie depuis 2022», ont détaillé les économistes d'UBS jeudi dans leur étude.

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Concrètement, les salaires réels sont attendus en hausse de 0,7% en 2025, soit autant que cette année.

Tous les employés ne sont cependant pas logés à la même enseigne, les plus fortes hausses (+2% en nominal) étant anticipées dans les domaines des services informatiques et des télécoms, ainsi que de l'énergie, de la gestion de l'approvisionnement et des déchets.

Les plus faibles augmentations (+1%) sont par contre prévues dans le commerce de détail, les médias et les sociétés actives dans les matériaux de construction.

En 2024, l'inflation devrait s'élever entre 1,1% et 1,3% selon les différentes projections. L'année prochaine, elle devrait ralentir entre 0,6% et 1%. Dans l'immédiat, l'élection de Donald Trump à la présidence de Etats-Unis et ses promesses de relèvement des droits de douane ne devraient pas avoir d'impact sur les projections d'inflation, a souligné l'économiste Maxime Botteron lors d'une visio-conférence.

Légère hausse du taux de chômage

L'amélioration du pouvoir d'achat est cependant à nuancer, en raison de la forte hausse des primes d'assurance-maladie de 6% en moyenne pour 2025, qui n'est pas prise en compte dans le calcul du taux d'inflation. «De nombreux ménages suisses devraient donc encore ressentir une baisse du pouvoir d'achat», a déploré l'économiste Florian Germanier.

Les entreprises sondées par UBS ont aussi constaté une diminution des difficultés de recrutement. Alors qu'elles étaient 73% à indiquer en 2023 avoir du mal à combler les postes vacants, elles ne sont plus que 58% cette année dans ce cas de figure.

L'environnement économique devrait, lui, s'améliorer l'année prochaine, la Suisse ayant enregistré des signes de stabilisation dans le secteur industriel. «En 2025, l'amélioration de la conjoncture européenne devrait pousser la demande pour les produits suisses», ce qui devrait également soutenir les exportations helvétiques et entraîner une hausse des investissements.

Si le produit intérieur brut (PIB) doit passer de 1,0% cette année à 1,5% la prochaine, le taux de chômage est également attendu en légère hausse. A 2,5% en 2024, il doit monter à 2,8% l'exercice suivant, selon les projections de la banque zurichoise.