«L'entreprise a subi des pertes importantes ces dernières années et le passage de l'industrie aux véhicules électriques et à une nouvelle concurrence a été très préjudiciable», a déclaré le groupe dans un communiqué.

Les ventes de voitures électriques ralentissent depuis un an en Europe tandis que les plans sociaux se multiplient chez les constructeurs et les équipementiers automobiles, également touchés par la concurrence chinoise accrue.

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Le plan annoncé par Ford représente 14% des effectifs du groupe en Europe. Parmi ces suppressions, 2900 doivent toucher l'Allemagne, 800 les Royaume-Uni et 300 le reste de l'Europe, a indiqué à l'AFP un porte-parole de Ford, qui emploie 174'000 personnes dans le monde, dont 28'000 en Europe.

Cette annonce vient s'ajouter aux coupes de 3800 postes annoncées l'an dernier sur le Vieux continent.

Demandes à Berlin

Le constructeur, qui était un des piliers de l'industrie automobile européenne, a vu ses parts de marché s'effondrer au cours des vingt dernières années et représentait 4,4% des ventes de voitures neuves en 2023 dans le monde, loin derrière Volkswagen (6%) et Toyota (10,7%).

Ford a déclaré s'être adressé au gouvernement allemand pour demander des investissements publics dans les infrastructures de recharge ainsi que des «incitations significatives pour aider les consommateurs à passer aux véhicules électriques», alors que l'Allemagne a mis fin l'an dernier aux bonus environnemental pour l'achat de voitures électriques.

L'économie allemande, dont l'industrie automobile est l'un des piliers, est particulièrement touchée par les difficultés du secteur. Volkswagen, fleuron national et plus gros constructeur européen, traverse une crise inédite et négocie actuellement un plan d'économies d'ampleur qui pourrait conduire à des milliers de licenciements, voire des fermetures d'usines.