Les exportations japonaises ont progressé en octobre de 3,1%, alors que le consensus d'économistes sondés par l'agence Bloomberg attendait une petite croissance de 1%, après un recul le mois précédent, le premier en près d'un an. Elles ont été particulièrement dynamiques dans le secteur des équipements de fabrication des semi-conducteurs (+42,6%), notamment vers la Chine, à destination de laquelle les expéditions tous secteurs confondus ont augmenté de 1,5% sur un an.
Elles ont en revanche chuté de 6,2% en direction des Etats-Unis et de 7,2% vers l'Europe occidentale. «Les exportations continuent de peiner face à la faiblesse de la demande mondiale, l'intensification de la concurrence étrangère et les difficultés de la production automobile nationale», a estimé Stefan Angrick dans une note de Moody's Analytics.
«Parallèlement, les prix à l'importation restent supérieurs aux niveaux d'avant-pandémie, ce qui maintient la valeur des importations à un niveau élevé», a-t-il ajouté. Selon le ministère japonais des Finances, les importations japonaises ont légèrement progressé de 0,4% le mois dernier, résultant en un déficit commercial de 461,2 milliards de yens (2,8 milliards d'euros).
Les chiffres «permettent d'espérer une reprise de la demande extérieure au cours du trimestre octobre-décembre», a commenté Hiroshi Miyazaki de l'institut de recherches Itochu, cité par l'agence Bloomberg. Mais «même si les exportations finiront par se redresser, aidées par la faiblesse du yen, l'incertitude politique mondiale limite les perspectives à moyen terme», a cependant tempéré M. Angrick, citant les possibles tensions commerciales sino-américaines avec le retour à la Maison Blanche de Donald Trump.