Cet indicateur s'est hissé à 2,3% sur un an le mois dernier, davantage que les attentes des économistes. L'inflation, qui était tombée à 1,7% le mois précédent, retrouve un niveau qui n'avait plus été vu depuis avril.

Les hausses de prix ont été alimentées le mois dernier par l'augmentation du plafond de l'énergie qui «a entraîné une hausse des coûts du gaz et de l'électricité» dans le pays, a expliqué sur le réseau social X Grant Fitzner, chef économiste à l'ONS.

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Les factures d'énergie au Royaume-Uni, qui avaient baissé depuis les sommets atteints après le début de la guerre en Ukraine, sont reparties à la hausse en octobre: le régulateur du secteur (Ofgem) a augmenté de 10% la facture de gaz et d'électricité plafonnée pour un ménage moyen.

Le régulateur fixe chaque trimestre ce plafond censé prendre en compte les évolutions sur les marchés internationaux et garantir le prix le plus adapté à la fois pour les fournisseurs et les consommateurs.

«Nous savons que les familles à travers (le pays) ont encore du mal à faire face au coût de la vie», a réagi dans un communiqué Darren Jones, secrétaire en chef du Trésor britannique.

Le budget présenté fin octobre par le gouvernement, fait de hausses d'impôts colossales (notamment des cotisations patronales) et d'emprunts exceptionnels, prévoit aussi «d'augmenter le salaire minimum, de geler les taxes sur les carburants» tout en évitant «d'alourdir les impôts pour les gens qui travaillent», a-t-il assuré.

Les Britanniques ont subi de plein fouet une inflation très élevée ces dernières années, culminant à 11,1% en octobre 2022 avant de redescendre régulièrement depuis.

La Banque d'Angleterre avait relevé son taux directeur depuis fin 2021 pour lutter contre cette envolée des prix, se traduisant pour les particuliers comme les entreprises britanniques par des coûts du crédit plus chers (notamment les crédits immobiliers).

Face à la descente de l'inflation, elle a déjà abaissé deux fois son taux depuis le début de l'année, mais le rebond d'octobre «plaidera en faveur de la prudence de la Banque d'Angleterre» pour de futures hausses de taux, selon Ruth Gregory, analyste chez Capital Economics.