La stratégie remaniée implique une adjonction d'environ 2,5 milliards de dollars de chiffre d'affaires par année, a calculé en téléconférence le trésorier (CFO) Harry Kirsch. Apuré de la contribution de Sandoz, autonomisé il y a un an, le chiffre d'affaires de Novartis avait atteint en 2023 45,4 milliards de dollars.

Les ambitions en matière de rentabilité demeurent inchangées, la marge bénéficiaire ajustée restant attendue à au moins 40% d'ici 2027.

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Surcompenser le manque à gagner

La direction assoit sa confiance dans l'avenir sur un portefeuille commercial recelant huit produits susceptibles à terme de générer chacun des revenus annualisés de 3 à 8 milliards de dollars. L'incubateur doit en outre livrer d'ici peu une quinzaine de résultats susceptibles de constituer le socle de dossiers d'homologation.

La multinationale rhénane s'apprête toutefois aussi à amortir diverses pertes d'exclusivités au cours des prochaines années, a rappelé le directeur général (CEO) Vasant Narasimhan. Le timonier de longue date a aussi prévenu qu'il faudra encore au moins cinq ans pour atteindre l'objectif carressé d'intégrer le top cinq des principaux groupes pharmaceutiques sur l'incontournable marché aux Etats-Unis. Le sixième rang de ce classement devrait être à portée d'ici deux ou trois ans.

Les analystes saluent la confiance affichée par la direction sur le plus long terme notamment. Novartis surfe sur une dynamique positive, nonobstant les pertes de brevets en vue, observe Stefan Schneider, pour Vontobel. A la Banque cantonale de Zurich (ZKB), Laurent Flamme soupçonne que la butée en 2027 pour l'objectif de rentabilité masque un plafonnement à partir de cette date induit par l'oblitération desdits brevets.

La posture rassurait aussi ostensiblement les investisseurs. Dans les premiers échanges à la Bourse suisse, la nominative Novartis s'enrobait de 0,4% à 91,40 francs, aux avant-postes d'un SMI en retrait marginale de 0,03%.