Ces réductions d'effectifs interviendront pour l'essentiel d'ici 2030. «La production mondiale de véhicules va stagner cette année à environ 93 millions d'unités, voire même légèrement reculer par rapport à l'année précédente», a expliqué le groupe allemand dans un communiqué.
L'industrie automobile souffre de la baisse de la demande, de retard dans la transition vers l'électrique et de la concurrence accrue des fabricants chinois.
En Europe, «le secteur d'activité est en concurrence avec des fournisseurs qui, en raison de leur production dans des pays où la structure des coûts est moins élevée, ont des avantages évidents», ajoute le groupe allemand.
Bosch avait déjà annoncé ces derniers mois plusieurs volets de suppressions d'emplois dans le monde, affectant quelque 7000 postes au total, notamment dans la division automobile, d'où il tire près de deux tiers de ses revenus, mais aussi dans les branches outillage et électroménager BSH.
Parmi les emplois touchés par ces nouvelles annonces, 3850 se trouvent en Allemagne, notamment dans les usines de Hildesheim (nord) et de Schwäbisch Gmünd (sud).
Tous concernent la division automobile du groupe, notamment dans les activités liées à l'électrification des véhicules, au moment où le marché européen des voitures à batterie croît plus lentement que prévu. L'unité qui met au point les logiciels nécessaires à la conduite autonome est également touchée, tout comme le secteur plus classique des freins et systèmes de direction.
L'économie allemande, dont l'industrie automobile est l'un des piliers, est particulièrement touchée par les difficultés du secteur.
Volkswagen, fleuron national, traverse une crise inédite et négocie actuellement un plan d'économies d'ampleur qui pourrait conduite à des milliers de licenciements, voire des fermetures d'usines en Allemagne.
Des grèves seront lancées à partir du 1er décembre chez le premier constructeur européen.
L'américain Ford a annoncé mercredi 4000 nouvelles suppressions d'emplois en Europe d'ici fin 2027, principalement en Allemagne.
D'autres fabricants allemands de pièces automobiles ont annoncé des suppressions d'emplois ces derniers mois, comme Continental, Schaeffler ou ZF. Cette crise touche aussi la France avec des plans sociaux chez Michelin ou Walor.