Plus de 1100 personnes travaillent actuellement à temps plein à Luton, selon l'entreprise. Certaines pourraient être redéployées sur l'autre site d'Ellesmere Port, à 300 km de là, dans le nord de l'Angleterre, «où des centaines d'emplois permanents seront créés», est-il précisé dans un communiqué de Stellantis, qui a d'ores et déjà lancé une consultation avec employés et syndicats.
Outre la relocalisation de certains postes, l'entreprise promet également «un soutien complet dédié à l'emploi, y compris des possibilités de reconversion, pour tous les employés concernés» dans «la zone très active de Luton».
Cette réorganisation, qui passe par un investissement de 50 millions de livres (60 millions d'euros), vise à «renforcer l'usine d'Ellesmere Port».
Stellantis souligne y avoir investi 100 millions de livres (120 millions d'euros) en 2021 pour en faire son premier site fabriquant des véhicules commerciaux exclusivement électriques.
De petits véhicules utilitaires légers y sont produits, comme la Citroën ë-Berlingo, l'Opel Combo Electric ou le Peugeot E-Partner.
Les constructeurs automobiles britanniques s'inquiètent depuis des mois de la promesse du parti travailliste, élu en juillet, d'avancer de cinq ans l'interdiction de la vente des voitures neuves roulant uniquement à l'essence et au gazole, face à une demande de voitures électriques qu'ils jugent insuffisante.
Stellantis avait même menacé en juin d'arrêter purement et simplement sa production au Royaume-Uni faute de soutien suffisant des autorités sur l'électrique.
Le précédent gouvernement conservateur avait en effet repoussé l'an dernier l'interdiction de la vente des voitures neuves roulant à l'essence et au gazole au Royaume-Uni à 2035, contre l'objectif précédemment fixé de 2030 et le parti travailliste veut renverser la vapeur.
L'exécutif a répété la semaine dernière vouloir «rétablir l'élimination progressive, d'ici 2030, des voitures alimentées uniquement par des moteurs à combustion interne», à l'issue d'une table ronde avec le secteur, rappelant aussi qu'il prévoit d'investir «2 milliards de livres (2,4 milliards d'euros) pour aider l'industrie automobile britannique à effectuer cette transition».