Au cours des douze dernières années, la population de loups a augmenté de façon exponentielle en Suisse, selon la commission. Cette évolution s'accompagne de conséquences économiques et sociales graves pour les régions concernées.
Dans sa motion, la commission souhaite donc que la régulation des populations se fasse à l'avenir au niveau régional. Ces modifications sont nécessaires pour pouvoir agir avec souplesse à l'augmentation des populations de loups et pour réduire la charge administrative, estime la majorité.
Une minorité de gauche est opposée. Le Conseil fédéral l'est aussi car cela nécessiterait de modifier à nouveau la loi, a-t-il indiqué dans sa réponse publiée jeudi.
La commission aimerait également que le statut de protection du loup soit atténué. Dans le cadre des discussions au sein de la Convention de Berne, la Suisse doit se positionner en faveur d'une rétrogradation du canidé d'«espèce de faune strictement protégée» à «espèce de faune protégée».
Le Conseil fédéral s'est en revanche montré d'accord sur ce point. Il avait déjà proposé cette rétrogradation en 2022, qui avait été rejetée. Si une nouvelle proposition est déposée, il la soutiendra, a-t-il écrit. Les deux statuts de protection sont compatibles avec la loi sur la chasse révisée il y a presque deux ans.