Les assureurs ont «conclu un accord préliminaire sur les conditions financières d'une éventuelle acquisition de la totalité du capital social de Direct Line par Aviva» à 275 pence par action, selon ce communiqué. «Le conseil d'administration de Direct Line a soigneusement examiné la proposition (...) et conclu qu'elle correspond à une valeur qu'il serait disposé à recommander aux actionnaires de Direct Line», est-il précisé.

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En vertu des règles boursières britanniques, Aviva a jusqu'au 25 décembre pour faire une offre ferme. La proposition de rachat, en partie en liquidités et en partie en actions, signifie que les actionnaires de Direct Line détiendraient environ 12,5 % du capital d'Aviva à l'issue de l'opération.

Cette annonce faisait grimper le titre de Direct Line de plus de 7% vendredi matin à la Bourse de Londres, tandis que l'action d'Aviva reculait de plus de 0,60%. Direct Line avait rejeté fin novembre une offre plus faible d'Aviva, à 3,3 milliards de livres, mais son titre avait alors bondi de plus de 41% en une séance, le marché anticipant une surenchère.

Opération «cohérente»

Aviva avait expliqué que l'acquisition de Direct Line «serait cohérente avec sa stratégie visant à accélérer la croissance de ses activités au Royaume-Uni», notamment sur le marché de l'assurance aux particuliers. Direct Line avait déjà rejeté en début d'année des offres de rachat du belge Ageas, dont la dernière à près de 3,2 milliards de livres (3,9 milliards d'euros), elle aussi jugée insuffisante.

«Direct Line a rencontré de sérieux problèmes ces derniers temps», avec notamment une part de marché en recul, «mais avec une nouvelle équipe de direction aux commandes, l'entreprise a travaillé sur un plan de redressement audacieux», a commenté Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown. Pour Aviva, «l'acquisition de Direct Line pourrait s'avérer un jackpot stratégique», qui «consoliderait sa place de poids lourd sur les marchés britanniques de l'assurance habitation et automobile», a-t-il ajouté.

«Le conseil d'administration de Direct Line avait résisté», mais «il a dû admettre que la proposition d'Aviva était un ticket en or», selon l'analyste. «Cette offre était tout simplement trop belle pour la laisser passer».