Ainsi, les Jeux olympiques ont atteint une part de marché de plus de 40% auprès des jeunes, déclare Mme Wille dans un entretien diffusé samedi sur le site en ligne de la SonntagsZeitung et dans Le Matin Dimanche. «Et les reportages sur le football ou le ski font en sorte que d'autres sports reçoivent également plus d'attention».

Il est difficile d'atteindre le grand public uniquement avec des émissions d'information, souligne-t-elle. Mais la SSR recevra une nouvelle concession à partir de 2029 et ces questions devront alors être clarifiées dans le cadre des négociations, ajoute-t-elle.

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Suppression de postes en suspens

La baisse de la redevance de 335 à 300 francs d'ici à 2029 est, en revanche, actée, poursuit-elle. Souhaitant construire une SSR bonne et forte dans le nouveau cadre financier, elle qualifie la décision du Conseil fédéral de «mission entrepreneuriale».

Fondamentalement, il y a encore beaucoup de questions ouvertes sur la manière dont le programme d'économies de 270 millions de francs pourrait être mis en ½uvre, remarque la directrice. Ce montant correspond à 1000 postes à plein temps, «mais il n'est pas sérieux d'articuler un tel nombre à l'heure actuelle» de suppressions d'emplois.

Elle dit chercher des solutions qui entraîneront moins de licenciements. Rien que l'arrêt de la FM permet d'économiser 15 millions de francs, précise-t-elle, soulignant qu'il est également envisageable de regrouper les prestations informatiques.

Dans tous les cas, le vote de défiance envers le conseil de direction de la RTS, soutenu par 80% des salariés, ne permettra pas d'éviter la poursuite du processus, ajoute la responsable. Elle dit avoir «pleine confiance» avec le comité de direction de la RTS «pour mener à bien la transformation». Elle estime cependant important d'«inclure» les collaborateurs dans les décisions, d'autant plus qu'elles «sont difficiles».

Nouvelle plateforme

En ce qui concerne l'initiative «200 francs, ça suffit!», Mme Wille remarque que 83% de la population utilise chaque semaine une offre de la SSR et la moitié parmi les jeunes. Ceci est la réponse la plus forte, estime-t-elle.

La directrice se dit certaine que la SSR continuera d'être nécessaire même à l'époque des fournisseurs de streaming, car ses programmes racontent des histoires de la Suisse. «Comme les gens consomment de plus en plus en différé et en numérique, l'entreprise est en train de mettre en place une nouvelle plateforme centrale».

Susanne Wille se dit par ailleurs convaincue que la SSR et les prestataires privés sont tous deux nécessaires à une place médiatique suisse forte. «La SSR a besoin d'acteurs privés forts. Si la SSR se retrouvait affaiblie, l'argent irait plutôt aux grands groupes technologiques américains».