Workers United entend ainsi amener la chaîne de cafés à négocier de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaires, d'après un communiqué diffusé jeudi.

Le syndicat explique que Starbucks s'est engagé à plusieurs reprises cette année à renégocier les contrats, mais «elle n'a toujours pas présenté aux travailleurs une proposition économique sérieuse».

Après des mois de discussions et des «dizaines d'accords de principe», à «moins de deux semaines avant la date limite de fin d'année», Starbucks «a proposé un paquet économique ne prévoyant aucune nouvelle augmentation de salaire pour les baristas (serveurs) syndiqués et garantissant seulement 1,5 % pour les années à venir», s'indigne l'organisation.

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Starbucks n'a pas répondu dans l'immédiat à une sollicitation de l'AFP.

Les grèves doivent débuter vendredi à Los Angeles, Chicago et Seattle.

Les débrayages pourront atteindre des centaines de cafés aux Etats-Unis d'ici le 24 décembre, «à moins que Starbucks n'honore l'engagement pris en février de collaborer à l'établissement d'un cadre fondamental permettant de conclure des conventions collectives pour des milliers de travailleurs syndiqués», martèle le syndicat.

Il souligne que «le dernier week-end de shopping avant Noël est traditionnellement l'une des périodes de l'année où la clientèle de Starbucks est la plus nombreuse».

«Les fêtes de fin d'année devraient être magiques chez Starbucks, mais pour nombre d'entre nous, les mokas à la menthe et les lattes au pain d'épices ont un côté plus sombre», a déclaré Arloa Fluhr, barista de la chaîne depuis 18 ans dans l'Illinois, citée dans le communiqué.

«Je sais ce que c'est que de paniquer parce que mes heures ont été réduites et que je ne pourrai pas payer mes factures et que je pourrais perdre l'accès aux soins de santé, y compris l'insuline de ma fille qui est diabétique», a détaillé cette mère de trois enfants.

Le géant de la restauration a vu ses ventes baisser en 2024.

Pendant le trimestre d'été, son chiffre d'affaires a reculé de plus de 3% sur un an, à 9 milliards de dollars. A nombre comparable de boutiques dans le monde, la chute est de 7%.

Son bénéfice net est ressorti à 909 millions de dollars (808 millions de francs), soit une chute de plus de 25%.