Avec 68 voix pour et 29 contre, les sénateurs permettent au milliardaire de prendre la tête d'une administration stratégique au sein de la première puissance mondiale, l'équivalent du ministère de l'Economie et des Finances.
Le secrétariat au Trésor supervise le budget fédéral, la régulation bancaire et peut geler les avoirs d'individus ou d'organisations basées à l'étranger.
Lors de son audition mi-janvier, M. Bessent, 62 ans, est paru totalement aligné avec le locataire de la Maison Blanche: promesse du retour à un «nouvel âge d'or» pour le pays via un triptyque moins d'impôts, moins de dépenses publiques, moins de réglementations.
Il a aussi soutenu le projet de Donald Trump d'imposer des surtaxes douanières au nom de la protection du tissu industriel américain et afin d'obtenir des concessions des pays visés.
Selon lui, ces droits de douane ne risquent pas de se traduire par des hausses de prix pour les Américains, alors que l'inflation et plus largement l'économie, avaient figuré parmi les principaux axes de la campagne électorale de Donald Trump, et ont largement contribué au retour du républicain à la Maison Blanche.
«Donald Trump affirme que les étrangers paieront [ces droits de douane], pas les gens d'Alabama, d'Oregon, d'Amérique, et c'est juste faux», a dénoncé lundi avant le vote le sénateur démocrate Ron Wyden, jugeant «alambiqués» les propos de M. Bessent à ce sujet. La sénatrice démocrate Elizabeth Warren a estimé de son côté que les baisses d'impôts ne profiteraient qu'aux riches.
En face, les républicains ont loué ses compétences en matière d'économie. M. Bessent est un vétéran de Wall Street qui dirige sa propre société d'investissements, Key Square Capital Management.