La plainte chinoise n'est pas une première. Pékin, comme la Suisse et deux autres pays, avait déjà demandé en 2018 à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de trancher la légitimité des tarifs de sur l'acier et l'aluminium lors du premier mandat du président américain.

Les marchandises concernées pour la Suisse totalisaient une valeur à l'exportation de plusieurs dizaines de millions de francs par an. Le Conseil fédéral avait décidé de ne pas appliquer des mesures de rétorsion.

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A l'OMC, tous les plaignants avaient obtenu gain de cause devant le tribunal d'arbitrage. Mais cette décision ne peut être appliquée, étant donné que les Etats-Unis ont interjeté appel.

Or, le président Trump avait lui-même rendu inopérant tout recours en bloquant le renouvellement de juges. Son successeur Joe Biden était resté sur cette ligne.

Cette situation reste celle en vigueur actuellement, alors que les membres de l'OMC n'ont toujours pas réussi à avancer sur une réforme de l'institution. Si la Chine, et peut-être après elle le Canada et d'autres Etats en cas de plainte de leur côté, venaient à remporter un succès, les Etats-Unis feraient appel sans que celui-ci ne puisse être discuté. Ils ne s'exposeraient pas à des arrêts qui permettraient des représailles contre ce pays.