Le PIB a progressé de 1,1% l'an dernier, plus qu'une première estimation qui faisait état d'une croissance de 0,9%, a annoncé l'Office national des statistiques (ONS), qui publie vendredi des chiffres révisés.

«L'économie britannique a progressé un peu plus fortement que ce qui avait été précédemment estimé dans la première moitié de l'an dernier, mais continue de montrer peu de croissance depuis l'été», a résumé l'économiste en chef de l'ONS Grant Fitzner sur le réseau social X.

Contenu Sponsorisé
 
 
 
 
 
 

L'exécutif du Premier ministre Keir Starmer a fait de la croissance sa priorité, mais celle-ci ne décolle pas depuis son retour au pouvoir en juillet.

L'institut statistique britannique a ainsi confirmé vendredi une croissance atone au quatrième trimestre 2024, à 0,1%, après une stagnation au troisième.

Mais il a révisé légèrement à la hausse le PIB des deux premiers trimestres de l'an dernier (qui a progressé respectivement de 0,9% et 0,5% sur ces périodes) ainsi que du dernier trimestre de 2023, soit avant l'élection de juillet, à une époque où les conservateurs étaient encore au pouvoir.

L'organisme public de prévision budgétaire, l'OBR, a en outre fortement dégradé mercredi son estimation de la croissance en 2025, à 1%, une baisse significative par rapport aux 2% anticipés précédemment.

Faute de croissance, confrontée à des finances publiques qui se sont considérablement resserré, la ministre des Finances Rachel Reeves a été contrainte d'annoncer mercredi des milliards de livres d'économies, très controversées, pour équilibrer les comptes, ciblant notamment les aides sociales.

Avocate d'une discipline budgétaire de fer, la Chancelière de l'Echiquier - son titre officiel - a rejeté les critiques affirmant que ses choix signent un retour à l'austérité.

Selon elle, les réformes mises en oeuvre par le gouvernement, notamment celles qui simplifient des règles d'aménagement du territoire particulièrement contraignantes dans le pays, «augmenteront de manière permanente le niveau du produit intérieur brut (PIB)» à plus long terme.

De fait, l'OBR se montre plus optimiste à plus longue échéance: il a légèrement augmenté mercredi sa prévision de croissance pour 2026 (1,9%) et les années suivantes.