Quelque 60% des textiles collectés sont réutilisables, notamment comme vêtements de seconde main. De plus, près de 28% font l'objet d'une valorisation matière, c'est-à-dire qu'ils passent en général par une ligne d'effilochage ou sont recyclés sous forme de chiffons. Les 12% restants sont éliminés en tant que déchets, peut-on lire dans le rapport.
Outre les textiles récoltés, quelque 36'700 tonnes de vêtements et de chaussures, soit environ 4,1 kg par personne, finissent dans les ordures ménagères et sont brûlées.
Seuls 2% des articles collectés en Suisse sont toutefois triés dans le pays. Cela s'explique principalement par des coûts élevés, le travail étant essentiellement réalisé à la main. Il n'y a en outre pas d'installation d'effilochage en Suisse. Certains représentants de la branche prévoient toutefois d'investir conjointement dans une telle installation.
Une autre technique de revalorisation, le recyclage chimique, n'est en grande partie pas encore commercialisable. Ce procédé dépolymérise les textiles usagés à l'aide de produits chimiques afin de fabriquer des fibres qui présentent des qualités comparables à celles des matériaux primaires.
L'instauration d'une taxe anticipée au recyclage, à l'image de ce qui se fait pour le PET, serait aussi un moyen de favoriser l'économie circulaire dans ce domaine. L'association «Swiss Fabric Loop», qui vise à développer un tel système, a été fondée en novembre dernier par sept entreprises suisses du textile et de l'habillement, rappelle le Conseil fédéral.